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Depuis le 1er janvier 2016, vous n’êtes pas sans savoir que tous les salariĂ©s doivent ĂŞtre couverts par un rĂ©gime de mutuelle  Â« frais de santĂ© Â».

Il est impératif de le faire.

 

A dĂ©faut de mise en place des rĂ©gimes, conformĂ©ment aux obligations lĂ©gales, vous prenez le risque :

  • d’un redressement URSSAF,

  • de perdre les exonĂ©rations sociales et fiscales.

  • de devoir prendre en charge tous les frais de soins de vos salariĂ©s.

 

Il existe des cas de dispense dits de plein droit.

 

Ces cas de dispenses d’adhĂ©sion Ă  la complĂ©mentaire santĂ© collective et obligatoire sont dits d’ordre public. Cela signifie qu’ils s’appliquent y compris dans le silence de l’acte juridique mettant en place le rĂ©gime frais de santĂ©.

Attention, la dispense reste Ă  l’initiative du salariĂ©. Elle doit donc toujours ĂŞtre formulĂ©e par celui-ci.

Dispense dite « loi Evin Â»

Les salariĂ©s prĂ©sents dans l’entreprise au moment de la mise en place d’un dispositif de prĂ©voyance complĂ©mentaire par dĂ©cision unilatĂ©rale de l’employeur (DUE), acte initial uniquement, peuvent demander Ă  ĂŞtre dispensĂ©s d’adhĂ©rer au rĂ©gime dès lors qu’une contribution salariale est demandĂ©e.

Cette possibilitĂ© est prĂ©vue en application d’un article d’une loi du 31 dĂ©cembre 1989 dite « loi Evin Â». C’est la rĂ©fĂ©rence Ă  ce texte qui donne l’appellation couramment utilisĂ©e pour dĂ©signer ce cas de dispense.

Le cas de dispense doit être inséré dans la DUE dès lors que le financement est exclusivement patronal.

 

Les cas de dispense pour les salariés déjà couverts par ailleurs

Au 1er janvier 2016, une dispense de droit bĂ©nĂ©ficie aux salariĂ©s :

  • bĂ©nĂ©ficiant de l’ACS ou de la CMU-C, cette dispense jouant jusqu’à la date Ă  laquelle les salariĂ©s cessent de bĂ©nĂ©ficier de cette couverture ou de cette aide ;
  • couverts par une assurance individuelle lors de la mise en place du rĂ©gime collectif et obligatoire ou lors de l’embauche si elle est postĂ©rieure, et ce jusqu’à l’échĂ©ance du contrat individuel ;
  • bĂ©nĂ©ficiant, y compris en tant qu’ayants droit, d’une des couvertures suivantes :
    • complĂ©mentaire santĂ© collective et obligatoire ;
    • rĂ©gime local en vigueur dans les dĂ©partements du Bas-Rhin du Haut-Rhin et de la Moselle ;
    • rĂ©gime complĂ©mentaire relevant de la CAMIEG ;
    • mutuelles des agents de l’Etat ou des collectivitĂ©s ;
    • contrats d’assurance groupe, dits Madelin.

Le cas de dispense ouverts aux ayant droits

En matière de prĂ©voyance santĂ©, lorsque l’affiliation des ayants droit est obligatoire, une facultĂ© de dispense d’adhĂ©sion d’ordre public est prĂ©vue pour permettre aux ayants droit dĂ©jĂ  couverts par ailleurs Ă  titre obligatoire, conformĂ©ment aux situations Ă©numĂ©rĂ©es dans un arrĂŞtĂ© du 26 mars 2012, de refuser leur affiliation obligatoire.

Cette dispense de plein droit des ayant droits ne remet en cause ni le caractère obligatoire du régime concerné, ni les avantages attachés au financement patronal.

Nouveau cas de dispense crĂ©Ă© au 1er janvier 2016

La loi de financement de la SĂ©curitĂ© Sociale pour 2016 permet aux salariĂ©s en CDD ou en contrat de mission de se dispenser, Ă  leur initiative, de leur obligation d’affiliation sous deux conditions.

La durée de la couverture collective obligatoire dont ils bénéficient en matière de frais de santé, sans tenir compte de la période de portabilité, doit être inférieure à trois mois.

Ils doivent justifier d’une autre couverture « responsable Â». Ils peuvent ouvrir droit au « versement santĂ© Â».

 

Pour conclure :

 

Dans les cas Ă©voquĂ©s prĂ©cĂ©demment, il faut un Ă©crit qui doit ĂŞtre rĂ©alisĂ© chaque annĂ©e par le salariĂ© demandant le refus de la mutuelle. Sans Ă©crit, vous prenez le risque :

  • d’un redressement URSSAF,

  • de perdre les exonĂ©rations sociales et fiscales.

  • de devoir prendre en charge tous les frais de soins de vos salariĂ©s.

 

Les garanties offertes doivent ĂŞtre conformes aux dispositions de l’article D 911-1 et de l’article R. 871-2 du code de la SĂ©curitĂ© Sociale