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(Article basé sur le séminaire Your wish is your command par Kevin Trudeau)

Si le personnage est rĂ©solument sulfureux et controversĂ©, il n’en demeure pas moins que les conseils de Kevin Trudeau dans son sĂ©minaire de 2009, « Votre souhait est votre ordre Â» en français, ont rĂ©volutionnĂ© la perception et l’attitude de plus d’un chef d’entreprise, et ce Ă  leur grand bĂ©nĂ©fice. Quels qu’aient pu ĂŞtre ses ennuis judiciaires par la suite, sa rĂ©ussite et l’influence positive qu’il a eu sur ses nombreux adeptes ne peuvent ĂŞtre ignorĂ©es. Ainsi sans pour autant cautionner les actions de l’auteur par ailleurs, et en pratiquant un tri sĂ©lectif entre concepts pertinents et extrapolations douteuses, on peut tirer de ce sĂ©minaire certains enseignements judicieux inspirĂ©s de la « loi de l’attraction Â» ramenĂ©e Ă  sa plus simple et plus concrète expression : l’attitude influence la rĂ©ussite, et un Ă©tat d’esprit positif est l’élĂ©ment essentiel du succès d’un projet, d’une idĂ©e ou d’une entreprise quelle qu’elle soit.

Les quatre concepts de base pour réussir

Concept 1 : Qui Ă©coutez-vous ?

De nombreux livres, programmes audio, sĂ©minaires, etc. ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans toutes les langues et fleurissent quotidiennement sur la Toile et dans les librairies. Les conseils de ces auteurs ont-ils fonctionnĂ© pour eux ? C’est la première question que vous devez vous poser. Coachs, formateurs, consultants, la plupart enseignent la thĂ©orie, et finalement gagnent de l’argent en enseignant aux gens comment gagner de l’argent. Ils ne se sont pour la plupart pas enrichis en se basant sur la façon dont ils disent pouvoir s’enrichir, mais en dispensant ces conseils qu’ils n’appliquent pas ou dont le rĂ©sultat n’est pas constatable directement par leur situation. Le premier concept est donc : Ă©coutez les personnes qui possèdent ce que vous dĂ©sirez possĂ©der. La rĂ©ussite est une notion fluctuante suivant les individus, et ne relève pas nĂ©cessairement (ou pas seulement) du confort matĂ©riel et financier. Qu’il s’agisse d’un revenu, d’une position sociale, d’un Ă©quilibre de vie, inspirez-vous de ceux dont la situation correspond Ă  vos aspirations dans votre domaine, et non de mentors auto-proclamĂ©s dont l’enseignement gĂ©nĂ©rique est la seule source d’une « rĂ©ussite Â» toute relative et artificielle.

L’aspect moral est également important. Il existe deux types de personnes qui réussissent : ceux qui apportent de la valeur à la société, et à leur environnement, et ceux qui vivent du travail des autres, de la valeur que d’autres apportent à la société ou à leur environnement. Focalisez-vous sur les premiers, et aspirez à devenir quelqu’un qui apporte quelque chose aux autres, qui change les choses, plutôt que quelqu’un de doué pour les exploiter.

Concept 2 : Indice d’enseignabilitĂ©

Comment Ă©valuez-vous votre volontĂ© d’apprendre et de changer ? Quelle est votre capacitĂ© rĂ©elle d’apprentissage et d’acceptation du changement ? On dit que la folie consiste Ă  reproduire sans cesse les mĂŞmes actions en espĂ©rant un rĂ©sultat diffĂ©rent. Le deuxième concept est donc un concept actif, qui consiste Ă  s’interroger honnĂŞtement sur ce que l’on est prĂŞt Ă  abandonner, Ă  investir, Ă  sacrifier, Ă  modifier radicalement pour atteindre son but. Pour prendre une analogie, imaginez que votre vie est un bâtiment. Parfois, il n’a besoin que d’un ravalement de façade et de quelques rĂ©parations. Parfois, les fondations sont sapĂ©es au dĂ©part ou les dĂ©gâts sont trop importants, et il faut raser avant de reconstruire au risque d’investir dans des travaux sans fin qui ne suffiront pas. Évaluez le chantier de votre situation avec luciditĂ©.

Mesurer son indice d’enseignabilitĂ©, c’est Ă©galement s’interroger sur sa propre humilitĂ© et sa propre attitude face Ă  l’apprentissage : suis-je prĂŞt Ă  me remettre en question et Ă  conserver une posture d’apprentissage, ou ai-je l’impression de dĂ©jĂ  tout savoir ? Mon ego est-il supĂ©rieur Ă  ma soif de connaissance ? Ferai-je le nĂ©cessaire mĂŞme s’il me semble inconfortable ou risquĂ© ? Évaluez en continu, chaque jour, votre degrĂ© d’enseignabilitĂ© sur 10, en reconnaissant qu’il peut ĂŞtre bas et en Ă©tant conscient que l’on n’a jamais terminĂ© d’apprendre.

Concept 3 : La balance apprentissage / application

Sur le premier plateau de la balance : le « pourquoi », ce qui se passe dans votre esprit, comment vous réfléchissez et ressentez, vos pensées, idées, désirs, rêves, objectifs, attitudes, les processus mentaux, objectifs, intentions, émotions, motivations. Sur l’autre plateau : le « comment », ce que vous faites, vos actions, mouvements, vos techniques, stratégies, étapes, plans, activités.

Contrairement aux idĂ©es reçues privilĂ©giant la notion d’action, les pensĂ©es et le conditionnement mental sont la partie la plus importante du changement. Il faut se concentrer sur le processus de rĂ©flexion, sur les idĂ©es, et non sur leur application. Preuve en est que « l’’Ă©lite Â» qui rĂ©ussit le fait par des concepts, qui sont appliquĂ©s par les travailleurs (de leur entreprise, de leur sociĂ©tĂ© etc.) qui eux, pourtant moteurs d’action, ne s’enrichissent pas. Lorsque votre attitude est juste, les faits ne comptent pas : la plupart des entrepreneurs Ă©chouent car ils se soucient toujours « d’agir Â» autant qu’ils rĂ©flĂ©chissent, et se retrouvent en rĂ©alitĂ© Ă  « rĂ©agir Â» aux Ă©vĂ©nements faute d’avoir suffisamment anticipĂ© et dĂ©lĂ©guĂ©, et faute Ă©galement d’avoir perçu, reconnu certaines opportunitĂ©s (propositions, rencontres…) car ils n’étaient pas rĂ©ceptifs ni focalisĂ©s sur leur objectif final lorsqu’elles se sont prĂ©sentĂ©es. Tant que votre mode de pensĂ©e ne sera pas conditionnĂ© vers la rĂ©ussite, votre « radar Â» Ă  opportunitĂ©s sera limitĂ©. Lorsque vous serez prĂŞt, vous aurez l’impression que ce sont les opportunitĂ©s qui se prĂ©sentent Ă  vous sans que vous ayez Ă  les chercher ou Ă  les crĂ©er et surtout, vous saurez les reconnaĂ®tre et les saisir.

Concept 4 : Les quatre stades de l’acquisition d’information

Les quatre Ă©tapes du traitement des nouvelles informations sont :

  • IncompĂ©tence inconsciente : Vous ne savez pas ce que vous ne savez pas. Vous connaissez l’information mais vous ne savez pas l’utiliser ou vous nĂ©gligez son importance.
  • IncompĂ©tence consciente : Vous savez ce que vous ne savez pas. Vous savez qu’il vous faut apprendre pour utiliser l’information.
  • CompĂ©tence consciente: Vous savez ce que vous savez. Vous ĂŞtes conscient de votre maĂ®trise d’une partie de l’information et de son importance, et vous agissez consciemment en consĂ©quence.
  • CompĂ©tence inconsciente : Vous savez et ça se passe automatiquement. C’est ce dernier stade qui est l’objectif de votre transformation, quand l’attitude et la rĂ©flexion sont acquises et ne font plus l’objet d’un « travail Â» sur soi mais se manifestent comme un rĂ©flexe.
  • Le pouvoir de la rĂ©pĂ©tition, de la discipline et de l’étude
  • Comment parvient-on Ă  la compĂ©tence inconsciente ? En rĂ©pĂ©tant encore et encore au niveau de la compĂ©tence consciente : il s’agit de crĂ©er des modèles neuronaux, une banque de connaissances, de savoir, intĂ©riorisĂ©e, et donc toujours disponible sans que vous n’ayez plus Ă  y penser. La maĂ®trise de votre succès dĂ©pend de votre maĂ®trise de ces quatre concepts : choisissez vos mentors par leur aptitude rĂ©elle et imitez-les. Posez beaucoup de questions et observez beaucoup. Lisez et cultivez-vous sur tout ce qui a trait Ă  votre objectif. Gardez toujours cette posture d’apprenti, avec l’esprit ouvert et l’humilitĂ© qu’elle implique, Ă©valuez toujours honnĂŞtement votre degrĂ© d’enseignabilitĂ© et tâchez de le maintenir au plus haut. Cessez de vous focaliser sur le « comment Â» et concentrez-vous sur la rĂ©flexion et le « pourquoi Â». Passez moins de temps au niveau de compĂ©tence consciente et disciplinez-vous suffisamment pour vraiment intĂ©grer les informations et savoirs dont vous avez besoin, et faire de votre objectif une rĂ©alitĂ© actĂ©e dans votre comportement et vos habitudes.
  • La loi de l’attraction

Ă€ la base des dĂ©rives new-age engendrĂ©es par cette notion, il y a deux rĂ©alitĂ©s indĂ©niables et constatables chaque jour dans notre vie quotidienne : dans la mesure du raisonnable, tout ce que ce qui peut ĂŞtre conçu peut ĂŞtre accompli (si d’autres l’ont fait, c’est possible) d’une part, et la rĂ©ussite attire la rĂ©ussite d’autre part. Notre attitude et notre vision du monde influent Ă©normĂ©ment sur notre situation, et un regard positif sur soi-mĂŞme et son environnement, sur les difficultĂ©s mĂŞme que nous rencontrons, suffit souvent Ă  surmonter et mĂŞme Ă  exploiter ces dernières. Sans entrer dans la thĂ©orisation nĂ©buleuse des Ă©nergies et autres frĂ©quences vibratoires, on sait que la communication entre les individus ne passe pas seulement par l’information elle-mĂŞme mais par une multitude d’élĂ©ments inconscients comme les Ă©motions, le contexte, les gestes, et que notre comportement et nos rĂ©actions aux Ă©vènements sont souvent conditionnĂ©s par ces Ă©lĂ©ments pourtant extĂ©rieurs Ă  la situation analysĂ©e. C’est pourquoi le premier conditionnement de la rĂ©ussite va ĂŞtre celui du bien-ĂŞtre et de la confiance en son succès. Il va devoir passer par les quatre Ă©tapes de l’apprentissage prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©es : d’abord reconnaĂ®tre que l’on ne sait pas, c’est-Ă -dire prendre conscience du problème et de toutes nos rĂ©actions nĂ©gatives, puis acter le fait que dĂ©sormais l’on sait qu’on ne sait pas, et chercher Ă  acquĂ©rir l’attitude que l’on vise, adapter ensuite consciemment, systĂ©matiquement et avec discipline son comportement, son attitude en fonction de cet objectif, mĂŞme artificiellement, jusqu’à ce qu’enfin, au quatrième stade, ils deviennent naturels et part inconsciente de notre personnalitĂ©. Les habitudes Ă  prendre sont entre autres de se sentir bien (tout simplement), de se focaliser (vraiment) et de croire (profondĂ©ment) en sa rĂ©ussite Ă  venir.

Se sentir bien, maintenant

Votre premier objectif est d’être dans un Ă©tat d’esprit positif, pour attirer les personnes et situations positives. Prenez soin de vous, ayez une bonne hygiène de vie pour Ă©liminer le facteur de mal-ĂŞtre physique, et dĂ©velopper votre pensĂ©e positive. On nĂ©glige trop souvent le bien-ĂŞtre physique par paresse ou facilitĂ©, pourtant « se sentir bien Â» commence de toute Ă©vidence par lĂ  : Ă©vitez les fast-food, les repas tout prĂŞts et chimiques, privilĂ©giez la nourriture fraĂ®che, les fruits, les lĂ©gumes. Faites de l’exercice. Ne nĂ©gligez pas le lien Ă  la nature, qui est une des grandes pertes de notre sociĂ©tĂ© et qui, restaurĂ©, a une influence considĂ©rable sur la perception et la relativisation des difficultĂ©s matĂ©rialistes de notre quotidien.

Faites ce qui vous rend heureux, entourez-vous de personnes positives. Trouvez des automatismes permettant d’inverser les rĂ©flexes nĂ©gatifs : par exemple une musique particulière qui vous rend heureux, que vous pourrez convoquer, Ă©couter ou mĂŞme chanter en situation de stress ou de dĂ©ception pour contrer le premier mouvement nĂ©gatif intĂ©rieur.

Lorsque vous ĂŞtes confrontĂ© Ă  une difficultĂ©, ne vous concentrez pas sur le problème (ce que je ne veux pas = pensĂ©e nĂ©gative) mais sur sa rĂ©solution (ce que je veux, pensĂ©e positive). Ne cherchez pas Ă  vous dĂ©barrasser de la peur ou de la douleur, mais Ă  les transformer en Ă©lĂ©ments positifs (« c’est une leçon qui me permet d’avancer Â», « je suis plus fort que je ne pensais puisque je suis capable de supporter cela Â» etc.) Faire face Ă  la critique, Ă  un refus, Ă  un Ă©chec relève de ce mĂ©canisme. Lorsque vous vivez mal un de ces Ă©vènements, c’est parce que vous vous focalisez sur « ce qui manque Â» (approbation, encouragement, rĂ©ussite). En vous concentrant sur l’aspect positif de ces Ă©vènements, c’est-Ă -dire en les considĂ©rant comme une leçon, un pas supplĂ©mentaire vers la rĂ©ussite de votre projet, en les considĂ©rant comme un cadeau (si cela n’est pas arrivĂ©, c’est que cela ne devait pas arriver / que cela annonce mieux que j’en espĂ©rais), vous deviendrez plus impermĂ©able Ă  la critique, au refus ou Ă  l’échec temporaire.

Un support écrit est recommandé, car écrire permet de réfléchir plus en profondeur, d’organiser ses idées ou d’y trouver une cohérence que le flux de pensée ne permettait pas forcément, et d’être exhaustif. Détaillez toutes les raisons que vous avez d’être heureux maintenant, toutes les composantes de votre vie pour lesquelles vous êtes reconnaissant, puis tentez de décrire exactement ce que ces pensées ou situations vous font ressentir, les manifestations de la joie, de la satisfaction, du plaisir que vous ressentez. Entretenez ces sensations et mobilisez-les lorsque vous dérivez vers des pensées ou ressentis négatifs.

Le maintien de la pensée positive peut et doit devenir un réflexe. Sourire, forcer sa posture ou son attitude peut permettre d’en faire une habitude, artificielle au début mais permettant de paramétrer vos modèles neuronaux vers la relativisation et la résolution des difficultés rencontrées, des contrariétés courantes, des peurs irrationnelles etc.

De mĂŞme, anticipez le rĂ©sultat, les ressentis et situations qui s’offriront Ă  vous lorsque vous aurez atteint votre but. Couchez par Ă©crit votre objectif, et ce que votre rĂ©ussite apportera Ă  votre vie, non seulement d’un point de vue gĂ©nĂ©ral mais Ă©galement d’un point de vue Ă©motionnel. Projetez-vous en dĂ©tail dans la situation que vous souhaitez atteindre, et mobilisez cette satisfaction anticipĂ©e lorsque des difficultĂ©s ou contrariĂ©tĂ©s se prĂ©sentent. Oui, le rĂŞve, le fantasme, sont des moteurs de motivation et d’attraction positive. La mĂ©moire Ă©galement : retenez et analysez les souvenirs heureux du passĂ©, les ressentis relatifs aux grandes joies ou accomplissements de votre vie (mariage, naissance d’un enfant, attribution d’un poste convoitĂ©, rencontre, rĂ©ussite sportive ou intellectuelle…). Apprenez Ă  convoquer ces ressentis Ă  tous moments, et particulièrement dans les moments difficiles, Ă  Ă©galitĂ© avec « tout ce qui va bien Â» dans votre situation actuelle face Ă  « ce qui ne va pas Â».

RĂ©digez tout ce que vous aimeriez faire ou possĂ©der si l’argent n’Ă©tait pas un problème ou si l’échec Ă©tait inenvisageable. Commencez avec des objectifs / rĂŞves / dĂ©sirs que vous croyez dĂ©jĂ  rĂ©alisables. Suscitez votre propre enthousiasme et convainquez-vous absolument que vous pouvez les obtenir. Ce deux Ă©lĂ©ments, le dĂ©sir et la foi, sont les pendants de l’état d’esprit positif.

Une vigilance particulière doit ĂŞtre apportĂ©e aux pensĂ©es nĂ©gatives et Ă  leur Ă©limination. En effet, la loi de l’attraction fonctionne dans les deux sens : si vous vous autorisez Ă  vous lamenter ou Ă  cultiver certaines idĂ©es noires, vous crĂ©ez de nouveaux modèles neuronaux nĂ©gatifs et prenez le risque de les intĂ©grer au niveau de la compĂ©tence inconsciente, c’est-Ă -dire de faire de la nĂ©gativitĂ© un rĂ©flexe, et donc d’attirer les mĂŞmes situations et personnes toxiques de façon inconsciente. Une fois encore, la rĂ©flexion, la rĂ©pĂ©tition, la discipline au niveau de la compĂ©tence consciente sont les garantes du bon « formatage Â» de votre attitude et de vos rĂ©flexes de pensĂ©e. Certains exercices proches du yoga peuvent aider Ă  redĂ©finir ces modèles, en visualisant par exemple une boule d’énergie nĂ©gative, emprisonnant toutes vos pensĂ©es nĂ©gatives, et une boule d’énergie positive (fabriquĂ©e Ă  partir des sentiments, Ă©motions, ressentis positifs de votre vie) qui viendra percuter la première Ă  chaque fois que cela sera nĂ©cessaire et la chassera consciemment jusqu’à ce que cela devienne un rĂ©flexe inconscient. En bref, on peut rĂ©sumer ce modèle neuronal en deux Ă©tapes : Vous vous sentez mal ? L’objectif est de vous sentir bien. Vous vous sentez bien ? L’objectif est de vous sentir encore mieux. Se sentir mal, c’est se concentrer sur ce qu’on ne veut pas plutĂ´t que sur ce qu’on veut.

Se focaliser vraiment

Il ne s’agit pas d’esquisser un vague dĂ©sir (« j’aimerais avoir un peu plus d’argent, un peu plus de temps, fonder une famille, conduire telle voiture, vivre dans tel quartier Â») mais bien de dĂ©finir un objectif prĂ©cis et dĂ©taillĂ© (« j’aimerais avoir un peu plus d’argent Â» = pourquoi ? Qu’allez-vous en faire ? Quel budget sera nĂ©cessaire ? « un peu plus de temps Â» = pourquoi ? Quelles activitĂ©s vont en dĂ©couler ? Avec qui ou Ă  quoi passerez-vous ce temps ? etc.).

Earl Nightingale remarquait qu’« on devient ce que Ă  quoi on pense la plupart du temps Â» : une fois l’étape de dĂ©finition clarifiĂ©e exhaustivement, votre projet doit ĂŞtre constamment prĂ©sent dans chacun de de vos choix, dans chacun de vos gestes, dans chacune de vos activitĂ©s, dans chacune de vos pensĂ©es et dĂ©cisions. Lisez chaque jour, et concentrez-vous sur des exemples de rĂ©ussites proches de votre objectif. Assistez Ă  des sĂ©minaires, Ă  des formations, Ă  des confĂ©rences. Remplissez votre vie de modèles positifs. Soyez obsĂ©dĂ©. Soyez enthousiaste. BrĂ»lez de dĂ©sir pour votre objectif. LĂ  encore, d’un point de vue purement logique, vos actions seront influencĂ©es par votre vision et vos aspirations, et consciemment d’abord, puis spontanĂ©ment, vous commencerez Ă  avoir les bonnes attitudes et Ă  prendre les bonnes dĂ©cisions vous permettant de vous rapprocher de votre but. Vous serez Ă©galement plus attentif aux opportunitĂ©s, plus audacieux, votre « radar Â» s’élargira et chacun des aspects de votre vie s’alignera naturellement sur cet objectif. Le succès entraĂ®ne la confiance, et la confiance facilitĂ© le succès.

La foi en son succès est d’abord un effort permanent avant de devenir un réflexe. Trudeau rappelle cet épisode biblique où Jésus marche sur l’eau, et où Pierre, sans hésiter, le suit sans difficulté. Mais à l’instant où il doute, s’interroge sur la réalité de ce qu’il est en train de faire et sur les risques qu’il prend, le miracle cesse et Pierre coule. Croire en soi, de même, ne doit pas laisser place moindre au doute.

Faire de ses désirs des réalités

S’il existe en effet un seul « instant miracle Â», c’est celui qui se produit lorsque vous comprenez vraiment que vous ĂŞtes responsable Ă  100% de tout dans votre vie et que vous savez, sans jugement, que vous pouvez changer et que vous ne redeviendrez jamais une victime. Vous cessez alors de faire usage de ce « mysticisme » d’une influence extĂ©rieure sur votre vie (famille, classe sociale, gouvernement…). Les masses ont toujours Ă©tĂ© contrĂ´lĂ©es par la croyance confortable que « ce n’est pas de leur faute Â» et qu’elles n’ont aucun pouvoir ni contrĂ´le pour la changer.

Si vous ne changez pas d’état d’esprit, vous ne changerez pas de comportement ni, donc, de situation. Si le fantasme et la visualisation de votre objectif sont productifs et moteur de positivitĂ©, ils ne doivent pas se suffire Ă  eux-mĂŞmes. Ne considĂ©rez pas votre objectif seulement comme un rĂŞve mais bien comme un projet, ancrez dans la rĂ©alitĂ© le fait qu’il sera atteint. ConsidĂ©rez-le au futur et non pas au conditionnel, autrement dit bannissez le « si j’y arrive Â» pour le remplacer par « quand j’y serai arrivĂ© Â».

Couchez par Ă©crit votre rĂŞve avec force et dĂ©tails. Visualisez les couleurs, les odeurs, les sons, imaginez les conversations, les situations qui seront engendrĂ©es par sa rĂ©alisation. Stimulez votre enthousiasme en anticipant concrètement les bĂ©nĂ©fices que vous en retirerez et en les ancrant dans la rĂ©alitĂ© plutĂ´t que de les maintenir en vagues esquisses. C’est un bon exercice pour dĂ©finir Ă©galement ce qui est fait pour vous ou pas : si lorsque vous vous projetez de la sorte concrètement dans le tableau de votre idĂ©al, vous ressentez une Ă©motion nĂ©gative, si quelque chose vous fait peur ou vous semble plus terne que ce que vous anticipiez, c’est peut-ĂŞtre que votre rĂŞve n’est pas le bon, qu’il ne vous convient pas rĂ©ellement. RĂŞvez-vous d’être mĂ©decin parce que c’est vraiment votre passion ou votre objectif ou parce que votre père en rĂŞvait pour vous ? Voulez-vous ĂŞtre « riche Â» parce que vous savez avec prĂ©cision ce que vous voulez faire de votre argent ou simplement parce que votre entourage ou la sociĂ©tĂ© prĂ©sente le succès matĂ©riel comme la seule forme de rĂ©ussite acceptable ? DĂ©tailler votre rĂŞve permet donc de le prĂ©ciser et de le dĂ©finir en fonction de vous et non des influences extĂ©rieures, et de dĂ©couvrir peut-ĂŞtre un autre idĂ©al, plus personnel et donc plus rĂ©el. Votre objectif sera fluctuant, Ă©volutif, il changera avec vous au fur et Ă  mesure de votre bascule vers la bonne attitude.

Laisser tomber la planification

On l’a dit, le « comment » est en réalité secondaire. D’abord, parce que la réflexion représente la part la plus importante de la réussite, et ensuite et surtout, parce que c’est votre attitude qui va attirer le bon mentor, la bonne opportunité, la bonne rencontre ou la bonne idée au bon moment. Se fixer un délai, un date butoir, est le meilleur moyen de rebasculer dans la dynamique de la déception, et de perdre la foi indispensable à l’efficacité de la loi de l’attraction. Nous avons tous constaté qu’une seule décision, un seul choix, un seul évènement peut faire basculer radicalement une vie entière (rencontrer la femme de sa vie ne prend qu’une seconde et relève souvent du hasard, lire une annonce ou avoir une conversation avec une connaissance sur une opportunité professionnelle également, mais c’est la réceptivité qui concrétise l’impact de ce « hasard »). Le succès est distant d’une seule bonne décision. C’est votre attitude qui vous permettra d’élargir votre radar, de reconnaître l’opportunité lorsqu’elle se présentera, et tenter de la forcer en se fixant des limites temporelles est un moteur d’angoisse et de frustration qui va à l’encontre du « se sentir bien ».

On peut se demander, « mais alors, quand suis-je censĂ© abandonner une pratique, un projet, une tentative, une relation qui ne fonctionne pas ? Â» Tout simplement lorsqu’ils ne vous enthousiasment plus, lorsqu’ils ne sont plus moteurs de joie, lorsque vous n’y croyez plus. L’attitude positive que vous aurez dĂ©veloppĂ©e vous permettra, au niveau de la compĂ©tence inconsciente, de savoir qu’il est temps de passer Ă  autre chose et que votre situation ou vos dĂ©cisions actuelles ne vous rapprochent pas de votre objectif. En outre si vous Ă©vitez la planification, vous Ă©viterez le sentiment de dĂ©ception que le non-aboutissement « dans les temps Â» peut engendrer, et vous aurez moins de difficultĂ©s Ă  abandonner un Ă©lĂ©ment qui ne fonctionne pas et Ă  tenter autre chose, puisque vous ne considèrerez pas ce renoncement comme un Ă©chec ou une perte de temps, mais comme un pas supplĂ©mentaire vers votre objectif et un Ă©largissement de votre radar. Se concentrer sur le « quand Â» ou sur le « comment Â», c’est cesser de se concentrer sur l’objectif en soi.

Loi de l’attraction et réussite financière

MĂŞme si on a rappelĂ© que « la rĂ©ussite Â» n’est pas nĂ©cessairement une question de richesse financière, il va sans dire que cette dernière est souvent en tĂŞte de liste des objectifs et rĂŞves, ne serait-ce que parce qu’au-delĂ  du simple confort matĂ©riel, l’argent seul dans nos sociĂ©tĂ©s modernes permet la libertĂ© de mouvement, d’action et la libĂ©ration du temps. Trudeau esquisse donc quelques principes gĂ©nĂ©raux rapportant la loi de l’attraction Ă  la rĂ©ussite financière :

  • DĂ©finissez exactement ce que vous voulez. Fixez une somme prĂ©cise, et son utilisation, le pourquoi de ce montant. Ne vous contentez pas de souhaiter « la sĂ©curitĂ© Â» ou « un peu plus d’argent Â» mais projetez-vous dans la situation exacte de ce que vous souhaitez atteindre. Il convient aussi de faire attention Ă  la formulation, de rester dans une articulation positive et non pas centrĂ©e sur ce qui manque (« plus Â» d’argent = je n’en ai pas assez, « sĂ©curitĂ© Â» = je suis en situation d’insĂ©curitĂ©).
  • Faites ce que vous aimez. Comme le dit l’adage, si vous faites ce que vous aimez, vous ne travaillerez pas un jour de votre vie.
  • Croyez en votre succès proche. Henry Ford disait « Si vous pensez que vous pouvez ou que vous ne pouvez pas… vous avez raison Â». Vous ĂŞtes responsable de votre rĂ©ussite, et le doute est mortifère. Si vous atteignez l’attitude idĂ©ale, les risques que vous prendrez, les dĂ©fis, les paris seront gĂ©rĂ©s Ă  un niveau inconscient et vous ne prendrez jamais de mauvaise dĂ©cision.
  • Plus concrètement, connaissez votre secteur, votre marchĂ©, votre niche intimement. L’obsession va de pair avec l’enseignabilitĂ©, plus vous vous imprĂ©gnez de votre propre univers, plus vous le maĂ®trisez. Plus vous l’aimez, moins vous avez l’impression de travailler.
  • La chance n’existe pas. Elle naĂ®t de l’attraction. Ce que vous dĂ©gagez est ce que vous attirez, ce que vous reconnaissez ou laissez passer dĂ©pend de vous et non de l’univers. Chaque dĂ©cision, chaque jour, peut vous rapprocher de votre objectif.
  • Travailler pour une entreprise ou un patron n’est pas la clef du succès. MĂŞme un numĂ©ro 2 n’est qu’un numĂ©ro 2. Il faut ĂŞtre prĂŞt Ă  sortir de sa zone de confort et Ă  assumer sa responsabilitĂ© sur sa propre vie : si votre objectif est financier, c’est en crĂ©ant votre propre affaire, votre propre dynamique, en Ă©tant votre propre patron que vous pourrez l’accomplir.
  • Gagner de l’argent, c’est ĂŞtre limitĂ© par son temps et son effort. Dupliquez vos efforts, concentrez-vous sur les moyens de sous-traiter et de gĂ©nĂ©rer passivement des revenus (investissements, vente de contenu qui au contraire des objets ou produits, ne sont crĂ©Ă©s qu’une fois et continuent de gĂ©nĂ©rer passivement des revenus).
  • RĂ©duisez / Ă©liminez les dettes et concentrez-vous sur le crĂ©dit. en effet, le crĂ©dit n’est pas une dette : la dette, par essence, est de l’argent perdu (emprunts pour trĂ©sorerie, prĂŞts familiaux en cash, crĂ©dits consommation pour des vacances…), alors que le crĂ©dit permet de transformer le montant empruntĂ© en Ă©lĂ©ment pĂ©renne de la valeur de ce montant, voire de valeur supĂ©rieure (acquisition immobilière, montage d’une entreprise…)
  • Managez vos prioritĂ©s plutĂ´t que votre temps. Restez concentrĂ© sur votre objectif premier et ne perdez pas de temps avec des considĂ©rations annexes ou « gagne-petit Â».
  • RĂ©duisez imperceptiblement votre train de vie ou sacrifiez une seule activitĂ© rĂ©gulière payante Ă  hauteur de 10% de ce que vous percevez, et Ă©pargnez ce montant sans vous fixer de limitation ou de durĂ©e. vous saurez le moment venu quoi en faire.
  • Ne nĂ©gligez aucun poste d’économie (taxes, assurances…) et refusez les dĂ©penses inutiles, mĂŞme dans votre vie quotidienne. La discipline commence par soi-mĂŞme et par les petites choses, pour pouvoir atteindre le niveau de compĂ©tence inconsciente, avec l’argent comme avec le reste.
  • Enfin, dĂ©veloppez un comportement amical, avenant, ouvert, qui s’ancrera dans vos modèles neuronaux, et laissez votre attitude positive transparaĂ®tre dans votre relation aux autres. Apprenez Ă  parler moins et Ă©couter plus. Votre enthousiasme et votre obsession ne doivent pas vous couper des autres mais vous en rapprocher, et vos aspirations matĂ©rielles doivent ĂŞtre synonymes de joie et de partage et non d’aigreur ou d’isolement. La richesse n’achète ni l’affection, ni le respect, ni l’amitiĂ©, gages d’une rĂ©ussite totale et durable plutĂ´t que d’un succès Ă©phĂ©mère sacrifiant tous les aspects non matĂ©riels de votre vie.

En conclusion, on pourrait se demander avec quelle lĂ©gitimitĂ© Trudeau se risque Ă  ce type d’enseignement, compte-tenu de sa situation actuelle et surtout de son passif. Toutefois, on peut arguer que justement, le statut d’escroc gĂ©nial qui est le sien confirme, au moins jusqu’à son arrestation, la justesse de ses conseils. Son premier conseil est : choisissez vos mentors, vos modèles. Les dizaines de chefs d’entreprise, de millionnaires, qui ont assistĂ© Ă  ce sĂ©minaire ont-ils vĂ©rifiĂ© ses antĂ©cĂ©dents ? Ont-ils cherchĂ© qui Ă©tait ce jeune et dynamique entrepreneur ? C’est pourtant avec une ironie rĂ©jouissante qu’il leur martèle cette première leçon primordiale. Il illustre Ă©galement que croire en soi, afficher ce que l’on veut ĂŞtre comme si on l’était dĂ©jĂ  est d’une efficacitĂ© redoutable, puisque lui-mĂŞme a gĂ©nĂ©rĂ© des millions et cĂ´toyĂ© des cĂ©lĂ©britĂ©s et millionnaires sans le moindre bagage et en partant de rien – ou plutĂ´t, de sa seule confiance en lui et de son attitude assurĂ©e et dĂ©terminĂ©e. Aujourd’hui encore des milliers d’aficionados dĂ©fendent Trudeau, et tĂ©moignent de ce que leur vie a Ă©tĂ© rĂ©volutionnĂ©e de fond en comble par l’écoute de cette « formation au succès Â» et l’application de la loi de l’attraction, Trudeau appliquant ainsi cette autre leçon de vouloir ĂŞtre celui qui apporte quelque chose aux autres plutĂ´t que celui qui les exploite. Et un conseil efficace n’est-il pas bon Ă  prendre d’oĂą qu’il vienne ?